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ENGELA

28 ans – 21 Octobre 2019 – Maisons-Alfort

« Mon rapport à la rue dépend du moment de la journée. J’aime beaucoup marcher dans la rue, mais pas trop la nuit, enfin ça dépend du quartier. Si je suis toute seule, je ne vais pas aller n’importe où.

Ce qui me met mal à l’aise, c’est le regard des hommes. Ça dépend des périodes de l’année aussi, l’été c’est plus compliqué quand on recommence à mettre ses petites robes, on se prend beaucoup de réflexions. Ça c’est quelque chose qui m’a toujours beaucoup énervé. Quand j’étais ado à Nantes, je me faisais beaucoup siffler, j’ai eu beaucoup de réflexions, mais je n’ai rien eu de grave.

Le truc qui m’a marqué, c’est la fois où on m’a jeté une bière parce que je ne voulais pas rentrer dans une voiture quand j’étais ado. J’avais vraiment eu peur, et je ne savais pas quoi faire, j’étais choquée.

Quand je suis arrivée à Paris à 18 ans, ma mère avait peur, du coup elle m’avait acheté un spray lacrimo, que je n’ai jamais utilisé. Je ne me sens pas mal à l’aise tous les jours, ça dépend du quartier, de l’heure. C’est juste que tu ne sais pas, s’il t’arrive quelque chose, comment tu vas réagir, et surtout, est-ce que les autres vont t’aider.

Ma rue idéale… Une rue jolie, avec plein d’arbres. Ce qui m’énerve, c’est que dans les kiosques, et les pubs, de parfum ou autres, on a toujours des meufs à poil, c’est toujours le corps de la femme qui est mis en avant. Dans mon monde idéal, il n’y a plus tout ça. Et que les femmes puissent être libres, qu’on ne leur fasse pas des commentaires tout le temps, et qu’elles se sentent à l’aise. »

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