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FLORENCE

75 ans – 10 Décembre 2019 – Paris 14ème

« Mon rapport à la rue est très simple, c’est pour me déplacer. Pour aller chercher un moyen de transport, faire une course, mais très peu pour me balader dans Paris. Je ne suis pas une bonne marcheuse, j’ai le gros défaut de ne pas observer donc je ne lève pas beaucoup la tête… Mais je progresse ! Ici, c’est un quartier très tranquille. Tu ne te demandes pas qui tu vas rencontrer, je n’ai pas de problème de ce côté là. C’est pour ça que j’aime bien ce quartier aussi, c’est très agréable.

J’ai beaucoup vécu en province, à Nancy, puis vingt-cinq ans au Maroc. Je n’ai pas choisi, on est partis quinze mois, pour le service militaire de mon mari, et on est restés vingt-cinq ans. Le rapport à la rue là bas est un peu différent, mais je n’ai jamais eu de problème. Une seule fois peut-être, au bout de vingt-deux environ, j’allais en Médina, c’est la ville ancienne, un mec m’a fait une réflexion, l’air de dire « Tu me suis ». Et rien qu’à mon regard, il a compris que ça n’allait pas. C’est la seule fois. Après évidemment que tu ne te balades pas avec un mini short en Médina, il y a une façon de se comporter. Tu vas dans un pays, tu te renseignes quand même, un minimum.

Je n’ai pas eu particulièrement de complexes par rapport aux hommes, je me suis rarement sentie en état d’infériorité. La seule chose chose qui a pu m’insupporter quelques fois est « la loi du plus fort » (physique). Je prends très au sérieux tout ce qui concerne les violences faites aux femmes, même si évidemment, Me Too, Balance ton porc, etc, parlent moins à ma génération.

Ma rue idéale… Arborée, quelques magasins, des bancs pour que les gens puissent s’assoir et discuter. Et des jolies façades d’immeuble ! »

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